Bernard Courtault appartenait au r�seau de r�sistance �tudiante chr�tienne du lyc�e Paul Langevin de Puteaux. Le 12 juillet 1943, il participa � un attentat avec un groupe de Francs-Tireurs Partisans au caf�-restaurant La Terrasse � Paris, lieu r�quisitionn� par les officiers allemands. Bless�, il fut transport� au service allemand de l�h�pital de la Piti� avant d��tre intern� � la prison de Fresnes le 22 juillet. Condamn� � mort le 3 octobre par le tribunal SS num�ro XXI, il a �t� fusill� le 3 novembre dans la clairi�re du Mont Val�rien � l'�ge de 20 ans.
Jane Audoli-Courtault a publi� les lettres et messages clandestins de son fr�re et a racont� les vaines d�marches de la famille pour emp�cher son ex�cution dans " Lettres du Mont Val�rien ". La pi�ce " Tribunal XXI ", mise en sc�ne par J�r�mie Fabre et interpr�t�e par Olivier Sitruk, raconte l'histoire de ce jeune r�sistant.
La tombe de Bernard Courtault se trouve au cimeti�re ancien � Puteaux. Sa derni�re lettre y est reproduite.
Mont-Val�rien 3/11/43
Mon tr�s cher papa.
Cette fois, c�est fini. A huit heures je serai fusill�. Du courage mon petit papa... Le nom des Courtault s��teint avec moi... Je n�ai pas peur de mourir, mais je crains pour vous que j�aime tant... Je te r�p�te que j�ai �t� heureux pendant les 20 ans que j�ai v�cus sur la Terre, et que tu y es pour beaucoup. Il ne faut pas regretter le pass�, ta s�paration d�avec maman. J�ai eu 2 foyers, avec chacun leur bonheur. Je meurs en bon chr�tien, je viens de communier. Priez pour mon �me, je vous en supplie, maintenant que mon corps dispara�t. J�aurais tant voulu vivre, surtout pour vous, et ma petite Janette, ma petite ch�rie� qui peut avoir besoin d�aide. Je la recommande � Colette. Pardonnez-moi tout le mal que j�ai pu vous causer... Je vais mourir en souriant, avec le sourire en coin "� la COURTAULT " que vous me connaissez. Adieu Colette que j�aime tant, Lucette, Jeannette, marraine, et toi mon tr�s cher papa, que je ch�ris tendrement. Faites mes adieux � tous ceux qui m�aiment et que j�aime. Ton fils affectueux Bernard Encore une fois, merci, mon cher papa, pour tout ce que tu as tent� pour moi. J�ai l�impression qu�on a �t� tr�s s�v�re avec moi. Mais je mourrai bravement, sois-en assur�. Rappelez mon souvenir de temps en temps � mon Janot... Je l�aimais tant. J�ai toujours �t� tr�s bien trait� par les soldats allemands et certains �taient vraiment des hommes d�une bont� et d�une charit� exemplaires, comme il ferait bon en voir partout. Encore une fois merci, adieu � toi et � tous. Bernard