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Les restes de l’enceinte fortifiée - La tour Sous les Roches à Blannay (89)

Département : Yonne
Arrondissement : Avallon
Canton : Vézelay
GPS : 47.5304 N / 3.7830 E
Rubrique : Bâtiment - Chateau et fortification
Code postal : 89200
Date de dépôt : 02/04/2012

Le nom de Blanniacum est attesté dès 1103, mais le site est occupé depuis le 7e siècle avant JC comme en témoignent les bijoux en bronze et en fer découverts en 1880, lors des fouilles des cinq tumuli de Rochignard, situés sur les hauteurs boisées du village. Ces bijoux sont exposés au musée d’Avallon.
Depuis le 10e siècle, les événements dramatiques jalonnent l’histoire du village. Après les invasions normandes, la Guerre de Cent Ans apporte son lot de malheurs : occupation du village par les pillards de la Grande Compagnie de Bourgogne en 1363, la Grande Peste en 1380, pillage par les Armagnacs en 1426, pillage et destruction par les Ecorcheurs de 1438 à 1444. En 1438, il ne reste que 7 habitants à Blannay.
Pendant les Guerres de Religion, de 1562 à 1570, Blannay est le siège de plusieurs batailles entre les catholiques qui tiennent Avallon et les protestants qui ont pris Vézelay. En 1570, le village est entièrement brûlé. Des combats violents et destructeurs entre ligueurs et royalistes se déroulent entre 1589 et 1598.
Des épidémies de peste sévissent en 1636 et en 1721.
Une enceinte fortifiée, autorisée par François 1er, fut édifiée en 1537. Longue de 1210 mètres, elle est constituée d’un mur de 5 mètres de hauteur et 1,20 d’épaisseur à la base.
Elle était percée de trois portes et protégée par six tours. Elle fut utile une dernière fois en 1754, lors d’une attaque de Mandrin et de ses contrebandiers. Elle existait encore en 1789.
Victor Petit dans sa "Description des villes et campagnes de l’Yonne", paru en 1870, publie un schéma de la Porte d’en-Haut qu’il réalisa en 1846. Cette porte pouvait encore être facilement restaurée.
Au 19e siècle, l’enceinte est peu à peu démantelée et les pierres récupérées ont été utilisées pour construire de nombreuses maisons.
La muraille a complètement disparu mais il reste deux tours : la tour du Crot-Bard qui servit également de pigeonnier et la tour Sous les Roches.
Cette dernière se trouve sur le chemin qui porte le même nom. Ce chemin mène à un site naturel pittoresque dont l’accès est déclaré dangereux en raison de possibles chutes de pierres.
Numéro du petit patrimoine : 89044_6