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Abbaye bénédictine de St Wandrille à Saint-Wandrille-Rançon (76)

Département : Seine Maritime
Arrondissement : Rouen
Canton : Caudebec-en-Caux
GPS : 49.5266 N / 0.7672 E
Rubrique : Religieux - Autre
Code postal : 76490
Date de dépôt : 25/06/2010

Cette abbaye fait voyager ses visiteurs à travers le temps.
Tout commence en 649, quand Saint Ouen incite Wandrille, un jeune aristocrate de la cour du roi Dagobert, à fonder une communauté dans le diocèse de Rouen. Il l'installe non loin de la Seine, au bord d'un ruisseau qui s'y jette : la Fontenelle.
Après une période de décadence puis de pillage et d'incendie au temps des expéditions vikings, l'abbaye renaît, en 960, et porte alors le nom de St Wandrille.
Dès le début du XVIe siècle, le régime de la commende entraîne la dégradation des édifices et il faut attendre 1636 pour que quinze moines de la congrégation de St Maur s'installent et reconstruisent.
La révolution chasse la communauté et l'abbaye se transforme en filature et en carrière de pierres. En 1863, les bâtisses conventuelles sont achetées par un anglais, Lord Stacpoole, qui entreprend des restaurations dans le style postromantique.
La vie monastique reprend en 1894 jusqu'en 1901, au moment de la loi sur les associations ; la communauté doit alors partir, elle s'installe en Belgique .
En 1931, la communauté peut réintégrer l'abbaye qu'elle rachète.

On remarque, dès l'arrivée, le portail néo-renaissance, ajout de Lord Stacpoole, inspiré d'un portail du château de Fontainebleau puis, en passant sous la porte au pélican, à l'arc en anse de panier, on accède aux imposants pavillons de la Nature (ou de l'Hospitalité) et de la Grâce (ou de la Piété) qui encadrent la porte de Jarente. Derrière cette porte et ces pavillons sont cachés des bâtiments qui font partie de la clôture : réfectoire du XIe et XIIe siècle, cloître de la fin du XVe et du début du XVIe, bibliothèque, salle du chapitre...
Ensuite les ruines de l'Eglise St Pierre, rebâtie plusieurs fois, conduisent à la nouvelle Eglise abbatiale St Pierre – St Wandrille, achevée en 1969. C' est une grange dîmière du XIIIe siècle, en provenance du domaine de Canteloup, à La Neuville-du-Bosc, dans l'Eure, qui a été démontée, et remontée par les moines qui ont numéroté toutes les pièces et qui ont dû en remplacer certaines. La première pierre, posée le 1er mars 1968, provient des vestiges de l'ancienne église gothique.
Conformément à la règle de St Benoît, c'est là que se retrouvent sept fois par jour les moines, à partir de cinq heures du matin, pour Vigiles, Laudes, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies (21 h).
Paradoxalement, se trouver à l'intérieur de cette immense grange-église, si sobre, à l'un des sept moments de la journée où des chants grégoriens brisent harmonieusement le silence, donne l'impression que dans cet espace, lieu de prière à des heures régulières, on vit hors du temps.

Le retour à la réalité se fait en douceur en sortant de l'abbaye et en marchant sur la droite. Juste avant un tournant, on accède à un bâtiment où les moines vendent, entre autres, les produits de leur travail et tout particulièrement de la cire.
Numéro du petit patrimoine : 76659_1