Rechercher d'autres petits patrimoines - Page précédente Tweeter

Le chevalement de puits d'extraction du sel gemme à Einville-au-Jard (54)

Département : Meurthe et Moselle
Arrondissement : Lunéville
Canton : Lunéville
GPS : 48.6522 N / 6.4640 E
Rubrique : Bâtiment - Industriel
Code postal : 54370
Date de dépôt : 13/04/2012

Le sel gemme est une richesse minière de la Lorraine, au même titre que la houille et le minerai de fer.
Cette roche s'est formée au début de l'ère secondaire (Muschelkalk et Keuper : environ 200 millions d'années) par évaporation d'eau de mer dans des zones lagunaires coupées de la mer. Le retour brutal de la mer avec dépôt d'argile a permis la conservation du sel au lieu de sa dissolution en l'isolant rapidement de l'eau de la mer.
Le gisement Lorrain s'étend sur 200 kilomètres d'est en ouest, de Lunéville à l'est où il est presque affleurant, jusqu'en Champagne, plus loin à l'ouest, où il s'enfonce jusqu'à 1500 m de profondeur.
C'est au 19e siècle que sa présence fut mise en évidence, notamment en 1819 à Vic-sur-Seille, à 60 m de profondeur.
Deux bassins du gisement Lorrain ont été exploité : Dieuze-Sarralbe (Moselle) a été abandonné et seul Nancy reste actif.
Deux techniques sont utilisées.
A Varangéville (à 10 kilomètres de Nancy), le sel gemme est extrait de la dernière mine de sel française en activité, la mine Saint-Nicolas. Ce sel est naturellement mélangé avec des impuretés, ce qui le destine seulement au déneigement, pas à la chimie.
L'autre technique consiste à injecter de l'eau douce qui sera ensuite soutirée après dissolution du sel in situ.
L'eau salée peut être ensuite chauffée dans des poêles pour recueillir les premiers cristaux de sel raffiné cristallisant sur la fleur de saumure pour en faire un sel d'alimentation.
L'eau salée peut aussi être utilisée dans l'industrie chimique pour en tirer des carbonates, des bicarbonates, des chlorures alcalins, du chlore, de l'hydrogène et de la soude caustique liquide, produits nécessaires à la production de matières synthétiques telles que le PVC.
A Einville-au-Jard, la Saline Saint-Laurent exploitait le sel en galeries de1871 jusqu'à la démolition de l'usine en 1960.
La Saline Sainte Marie dite Saline d'Einville, utilise encore aujourd'hui la méthode de dissolution.
Située à l'entrée ouest de la commune d'Einville (D2), Cité des Jardins, l'usine de transformation avoisine un chevalement de puits de sondage en bois, reconstruit à l'identique là où eurent lieu les premiers sondages. C'est un des 2 derniers chevalements de sondage encore visibles, l'autre est à Varangéville.
Ce hangar aveugle abritait et protégeait l'appareillage permanent d'injection et de soutirage de l'eau salée.
GPS : 6°27'51" E / 48°39'08" N

Une silhouette de mineur avec sa lampe a été esquissée sur le bâtiment.
Numéro du petit patrimoine : 54176_1